Biographie Gérard Parizeau

Gérard Parizeau (1899-1994) : repères biographiques

Gérard Parizeau
Gérard Parizeau

Gérard Parizeau est un homme d’affaires, professeur et auteur dont la vie se déroule à Montréal. Il y nait le 16 décembre 1899, dans un milieu privilégié. Sans être très riche, sa famille appartient à l’univers de la bourgeoisie francophone de la métropole du Québec. Son grand-père, Damase (1841-1915), est un artisan menuisier devenu un commerçant en bois prospère — un temps président de la Chambre de commerce du district de Montréal — et un homme politique — député de la circonscription montréalaise de Saint-Louis de 1892 à 1897 — qui connaît ensuite un revers de fortune et doit déclarer faillite en 1903.  Son père, Télesphore (1867-1961), formé en médecine à Paris entre 1890 et 1896, y est initié aux théories de Pasteur qu’il contribuera à diffuser au Québec. De retour au pays, il pratique cette profession en cabinet et à l’hôpital Notre-Dame, avant de faire une longue et brillante carrière à la faculté de Médecine de l’Université de Montréal. D’origine plus modeste, la mère de Gérard, Léa Bisaillon (1867-1930), orpheline, a été élevée dans la famille d’un hôtelier de Saint-Jean, sur le Richelieu. L’enfance du jeune Gérard se déroule dans des quartiers bourgeois, d’abord rue Saint-Denis, puis à Westmount. Il a un frère, Marcel (1898–1945), qui sera un architecte réputé, et deux sœurs, Germaine (1898-1950) et Claire (1901-1969).

Gérard Parizeau
Gérard Parizeau

Les années de formation
Gérard Parizeau affiche un parcours scolaire plutôt décousu, interrompu quelque temps par la maladie. Son éducation primaire est acquise auprès de professeurs français qui tiennent des écoles privées. Il est ensuite brièvement inscrit au collège Sainte-Marie avant de terminer ses études initiales à la section anglaise de l’école Saint-Léon, dirigée par les frères des écoles chrétiennes.  Il complète sa formation en autodidacte, en lisant énormément. En 1917, il entre à l’École des hautes études commerciales (HEC), un établissement fondé par le gouvernement du Québec quelques années auparavant. Il y acquiert « une méthode de penser » et obtient en 1920 une licence en sciences commerciales. Il restera ensuite profondément attaché à son alma mater.

Les débuts professionnels de Gérard Parizeau sont tout aussi éclectiques que sa formation. En 1921, il devient le secrétaire particulier de Lomer Gouin, ancien premier ministre du Québec. L’année suivante, il occupe la même fonction auprès d’Édouard Montpetit, nommé délégué canadien à la Conférence économique internationale de Gênes (9 avril-19 mai 1922), qui se poursuit à la Conférence de La Haye (15 juin-19 juillet 1922). En 1923, le jeune homme devient commissaire stagiaire au ministère du Commerce, à Ottawa, et accompagne, en tant que trésorier, le train exposition sur le Canada qui parcourt la France de juillet à décembre. Quelques mois plus tard, il est touché par une vague de renvois au ministère. De retour dans sa ville natale, il y trouve un emploi à la Banque de Montréal.

L’Assurance contre l’incendie au Canada

L’univers de l’assurance
C’est en 1925 que Gérard Parizeau découvre ce qui deviendra sa vocation. Il est alors embauché chez le courtier d’assurance Irish & Maulson pour s’occuper de la clientèle francophone du cabinet. De son propre aveu, il ne connaît alors rien à l’assurance et doit tout apprendre sur le tas, en autodidacte. Il le fait si méthodiquement et systématiquement qu’il est bientôt en mesure de transmettre son savoir. Dès 1927, il commence un enseignement sur les assurances aux HEC, où depuis deux ans il est chargé de cours à temps partiel. En 1932, il fonde la revue (d’abord mensuelle, puis trimestrielle) Assurances, dont le premier numéro paraît en janvier suivant, et il en sera le directeur pendant plusieurs décennies. Trois ans plus tard, il publie un manuel, L’Assurance contre l’incendie au Canada, dont une version plus étoffée, Traité d’assurance contre l’incendie au Canada, paraitra en 1961.

Chez Irish & Maulson, il approfondit ses connaissances et développe la clientèle. Malgré ses succès, il se heurte à la discrimination systémique qui frappe alors les francophones oeuvrant pour des employeurs anglophones : quand vient le temps des primes et des promotions, les collègues de langue anglaise passent devant. Ce constat l’amène à décider de rompre les amarres et d’ouvrir son propre cabinet de courtage, en 1938.

Germaine Parizeau

Il faut dire qu’entre temps, ses responsabilités familiales se sont accrues. En 1928, il épouse Germaine Biron (1903-1993), fille d’un notaire montréalais réputé. Elle fait déjà sa marque en tant que bénévole à l’hôpital Sainte-Justine où elle siègera également au conseil d’administration. Pendant la décennie suivante, elle milite avec Thérèse Casgrain pour l’obtention du droit de vote des femmes au Québec. Au cours du Second Conflit mondial, elle copréside la section française du comité féminin des Emprunts de guerre et de la Commission de contrôle des prix et du commerce en temps de guerre.  Cela lui vaudra d’être décorée de l’Ordre de l’Empire britannique. Le couple, qui habite le quartier de Notre-Dame-de-Grâce, voit naître trois garçons : Jacques en 1930, Michel l’année suivante, puis Robert en 1935. En 1940, la famille s’établira avenue Glencoe, à Outremont, dans une maison qu’elle vient d’acquérir.

M. et Mme Parizeau

Le pari de Gérard Parizeau est une réussite. Son cabinet se taille une place enviable dans le marché canadien français, en particulier auprès d’une clientèle institutionnelle (entreprises privées, établissements d’enseignement, hôpitaux, etc.). Soucieux de rédiger des contrats d’assurance clairs et avantageux pour ses clients, il se distingue par son travail rigoureux et méticuleux et par son souci d’adopter un vocabulaire français d’une grande précision. Il concentre ses activités dans l’assurance générale, notamment l’assurance incendie.

La formidable prospérité de l’après-guerre permet aux francophones de connaître une hausse marquée de leur niveau de niveau de vie et d’accéder en plus grand nombre à la propriété résidentielle. Le marché de l’assurance est alors en forte expansion, mais les intermédiaires y sont nombreux. Gérard Parizeau décide en 1950 de fusionner avec deux autres cabinets, afin de donner une meilleure force de frappe à l’ensemble, pour créer Dupuis, Parizeau & Tremblay Ltée. Très rapidement, il se sent malheureux dans cette nouvelle entité dont les autres associés sont trop différents de lui. Il réussit à s’en extirper en 1955 et crée le cabinet Gérard Parizeau Inc.

Un projet familial
À cette époque, l’entreprise commence à devenir une affaire familiale, puisque deux des trois fils y seront éventuellement associés. Ce n’est pas le cas pour l’aîné, Jacques, qui n’y fera pas carrière. Brillant économiste, il suit d’une autre façon les traces de son père en devenant professeur à l’École des hautes études commerciales. Conseiller économique du gouvernement Lesage, il fera ensuite le saut en politique et sera ministre des Finances dans le gouvernement Lévesque, puis chef du Parti Québécois et premier ministre du Québec.

C’est d’abord Michel qui, dès les années 1950, travaille étroitement avec son père à développer les activités de courtage d’assurance et devient rapidement un spécialiste reconnu du secteur. En 1960, le cabinet prend le nom de Gérard Parizeau Ltée. Sous l’impulsion de Michel, l’entreprise connaît une forte croissance interne et devient l’un des grands cabinets du Québec.

Le troisième fils, Robert, rejoint aussi son père, qui l’oriente vers un nouveau front, celui de la réassurance, cette opération financière qui permet de répartir le risque inhérent à tout contrat d’assurance. Ce secteur est alors occupé par des sociétés étrangères. Avec l’appui de cabinets français et britannique, Gérard Parizeau crée en 1961 une société de courtage de réassurance, Le Blanc Eldridge Parizeau, Inc. En 1965, vient l’acquisition de la charte d’une compagnie d’assurance inactive, La Nationale, transformée en une entreprise de réassurance pour le marché canadien. Ainsi, sous l’œil bienveillant du père, chacun des deux fils a désormais sa niche : l’assurance et la réassurance.

Doctorat honorique de l'Université Laval, 1983
Doctorat honorique de l’Université Laval, 1983

Une grande entreprise
En 1971, le décès prématuré de Michel Parizeau vient bouleverser les projets de son père. L’année suivante, Gérard Parizeau et son fils Robert créent une société de holding,  Sodarcan Inc., pour chapeauter les deux cabinets de courtage et la compagnie de réassurance. L’opération permet aussi de rassembler sous un même toit  les actionnaires des diverses entités et d’en attirer de nouveaux, dont la Caisse de dépôt et placement du Québec et les Mutuelles du Mans. Le nouveau groupe est encore une société privée et ne sera coté en bourse qu’à partir de 1986.

Gérard Parizeau occupe la présidence de Sodarcan jusqu’en 1978, puis la présidence du conseil pendant les deux années suivantes. À partir de 1980, il continue à suivre les activités du groupe à titre de président d’honneur. Au cours de sa carrière, il siège aussi au conseil d’administration de quelques compagnies d’assurance et agit comme fondé de pouvoir au Canada pour des sociétés d’assurance françaises.

Pendant près d’un quart de siècle, Sodarcan connaît une croissance très rapide, portée notamment par de nombreuses acquisitions dans le courtage d’assurance, secteur où le groupe devient le leader au Québec, avec des assises importantes à travers le Canada.  Sodarcan élargit en outre son champ d’action du côté de l’actuariat, de la consultation et des services techniques. De plus, l’entreprise s’implique dans des activités de souscription dans des secteurs spécialisés, telle la responsabilité professionnelle.  Sa filiale La Nationale, en association avec plusieurs réassureurs étrangers, développe ses acceptations tant au Canada qu’à l’échelle internationale et se bâtit une place enviable en réassurance vie au Canada. Le succès de Sodarcan est indéniable et, entre 1972 et 1996, ses commissions, honoraires et revenus financiers nets passent de 2,4 à 97,5 millions de dollars.   

L’horizon s’annonce toutefois plus difficile à la fin du XXe siècle. Un vent de consolidation à l’échelle mondiale frappe alors ses secteurs d’intervention. Dans divers pays, plusieurs entreprises cessent leurs activités, ce qui entraine la restructuration du marché de l’assurance et de la réassurance et l’émergence de grands groupes tentaculaires. Le même phénomène frappe le secteur du courtage où deux grands joueurs en viennent à dominer le marché mondial. En 1996, Sodarcan n’est même plus le leader au Québec dans ce domaine. Il devient difficile de maintenir l’indépendance de l’entreprise. En 1997, près de 60 ans après la création du premier cabinet de la famille, la société Aon, d’envergure mondiale, acquiert Sodarcan. Décédé en 1994, Gérard Parizeau n’est plus là pour assister à ce dénouement qu’il pressentait néanmoins, nous dit son fils Robert.

Gérard Parizeau aura marqué la pratique de l’assurance au Québec de façon significative. Dans un secteur jusque-là dominé par des entreprises anglophones ou étrangères, il aura imposé une forte présence francophone. Il aura contribué à former de nombreuses cohortes d’intervenants par son enseignement à HEC et par ses publications. Il l’aura fait en particulier par l’intermédiaire de la revue Assurances (devenue Assurances et gestion de risques) qu’il a dirigée pendant plus de cinquante ans, tout en la soutenant de ses deniers, et dont il a longtemps été le principal rédacteur.

L’engagement social
À l’instar d’autres hommes d’affaires favorisés par le succès, Gérard Parizeau est préoccupé de redonner à la société. Au centre de son attention, il y a son alma mater, l’École des Hautes études commerciales. Pendant très longtemps, malgré ses responsabilités de chef d’entreprise, il continue à y donner à temps partiel un enseignement sur les assurances. L’établissement lui décerne même le titre de professeur agrégé en 1931, de professeur titulaire dix ans plus tard, puis de professeur émérite en 1966.

Dès 1925, Gérard Parizeau est au nombre des fondateurs et des rédacteurs de la revue L’Actualité économique qui devient deux ans plus tard l’organe officiel des HEC. En 1932, il se joint à l’Association des diplômés afin de préparer la célébration du 25e anniversaire de l’établissement qui sera soulignée, en 1935, par un voyage collectif en France. De 1957 à 1972, il est membre de la corporation de l’École, en tant que délégué de la Chambre de commerce. Il s’y implique activement et intervient notamment à propos du statut et de la formation des professeurs, de la pédagogie universitaire, de la recherche, de la bibliothèque, ainsi que des relations avec HEC Paris. Il siège aussi à la Commission d’administration de l’Université de Montréal, à laquelle l’École est affiliée, de 1946 jusqu’à la dissolution de cet organisme en 1950.

L’engagement de Gérard Parizeau en faveur de l’éducation est considérable. Tout au long de sa carrière, il aide financièrement des étudiants, soit par des bourses, soit par un système de prêts qu’il met au point et qui s’apparente à celui du Prêt d’honneur. Son champ d’action ne se limite pas à l’enseignement universitaire, puisqu’il est aussi commissaire à la Commission scolaire de Saint-Viateur d’Outremont, où il réside; il s’y intéresse particulièrement au développement des bbiliothèques.

Gérard Parizeau participe activement à l’épanouissement du milieu des affaires canadien français et à ses efforts pour se tailler une place dans l’espace économique de Montréal et du Québec. Le fer de lance de cette lutte d’affirmation nationale est la Chambre de commerce du district de Montréal qui représente les intérêts des francophones de la métropole en se distinguant du Board of Trade, surtout anglophone. À partir du début des années 1940, Gérard Parizeau est à plusieurs reprises élu au conseil d’administration de l’organisme. Dans la décennie suivante, il occupe deux ans le poste de trésorier honoraire, puis un an la vice-présidence. Il est aussi nommé au conseil de sa publication mensuelle, la revue Commerce. Cette dernière choisit Gérard Parizeau comme son « homme du mois » dans son numéro de mai 1963, signe de l’estime dont il jouit dans le milieu. En outre, à partir de 1959, il est quelques années membre du conseil d’administration de la Chambre de commerce française au Canada, sans doute à cause de sa clientèle d’hommes d’affaires français à Montréal et de ses nombreux liens avec le monde de l’assurance en France.

Grâce à son frère Marcel, Gérard Parizeau entre en contact avec le milieu montréalais de l’art moderne qu’il continuera à fréquenter au fil des ans. Il acquiert d’ailleurs lui-même des toiles de peintres associés à la modernité.  Il contribue en outre à la vie artistique en acceptant, dans les années 1950, de présider le Centre d’art de Sainte-Adèle, un lieu d’animation culturelle fort dynamique.

Son engagement social se manifeste aussi d’une autre façon, par le regard critique qu’il porte sur son milieu à travers ses nombreux écrits.

Pages de journal

L’observateur de la vie bourgeoise
Gérard Parizeau admet sans complexe son appartenance à un groupe social bien spécifique, la bourgeoisie canadienne française. Il n’a de cesse d’observer ce milieu, ses mœurs et ses acteurs et n’hésite pas à communiquer les réflexions qu’il en tire. Il le fait d’abord à travers son journal personnel, une œuvre substantielle dont il livre des tranches dans les numéros de sa revue Assurances avant de les publier, à partir de celles de 1969, dans une quinzaine de recueils intitulés Pages de journal. Butinant allègrement d’un sujet à l’autre, il met par écrit des impressions, des remarques, des commentaires, inspirés par la rencontre d’une personne, le souvenir d’une autre, un événement d’actualité ou un fait divers.

Joies et deuils d'une famille bourgeoise 1867-1961
Joies et deuils d’une famille bourgeoise 1867-1961
1973

Son regard devient plus focalisé dans Joies et deuils d’une famille bourgeoise, 1867-1961, paru en 1973. Dans ce livre à l’allure de Mémoires, il retrace plusieurs péripéties de l’histoire de sa famille et de son propre parcours. Il y présente aussi un grand nombre d’amis, de confrères, de voisins qui ont croisé sa route au cours de sa carrière et qui forment une belle brochette de l’élite francophone de Montréal. Il parcourt ainsi avec ses lecteurs plusieurs décennies et rend compte de destinées remarquables.

Cet homme du XXe siècle, qui en représente bien toutes les promesses, est curieusement attiré par le XIXe, qui le fascine. Gérard Parizeau s’intéresse à l’histoire depuis son enfance et, lecteur boulimique, il dévore les livres qui s’y consacrent. Déjà en 1925, le premier cours qu’on lui demande de donner aux HEC porte sur l’histoire du commerce. Son élection à la Société royale du Canada l’incite à se consacrer encore plus à la recherche historique. Le discours de réception qu’il y prononce en 1960 traite de la pensée du premier économiste québécois, Étienne Parent, et de ses successeurs Léon Gérin, Errol Bouchette et Édouard Montpetit.

La Société canadienne-française au XIXe siècle

Il rédige ensuite les biographies d’une dizaine de personnalités qu’il rassemble dans La Société canadienne-française au XIXe siècle, publié en 1975. L’ouvrage fait aussi une large place au contexte économique et social des périodes couvertes, un sujet que l’auteur maîtrise bien. Puis viennent en succession des sagas familiales : Les Dessaules, seigneurs de Saint-Hyacinthe, en 1976; La Chronique des Fabre, en 1978;  La Vie studieuse et obstinée de Denis-Benjamin Viger, en 1980; La Seigneurie de Vaudreuil et ses notables au début du XIXe siècle. Essai sur le milieu, en 1984.

La Chronique des Fabre

Tout cela survient alors que Gérard Parizeau a déjà plus de 70 ans. Il perçoit sans doute l’urgence de livrer sans tarder le fruit de décennies de collecte documentaire. On a vraiment l’impression d’une deuxième vie, après celle des assurances. Gérard Parizeau est un historien autodidacte qui travaille à l’écart des professionnels de la discipline. Sur le plan de la méthode et de l’exposé, son œuvre est en décalage par rapport à une historiographie québécoise en transformation très rapide au cours des années 1970. Elle n’en représente pas moins une contribution précieuse et originale à l’étude du XIXe siècle québécois et à la compréhension du rôle qu’y jouent les grandes familles bourgeoises francophones.

La Seigneurie de Vaudreuil et ses notables au début du XIXe siècle. Essai sur le milieu
La Vie studieuse et obstinée de Denis-Benjamin Viger
Les Dessaules, seigneurs de Saint-Hyacinthe

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Cette frénésie de publication témoigne de l’énorme capacité de travail qui caractérise toute la vie de Gérard Parizeau et de la place incontournable qu’y tient la soif d’écrire. Il mène de front plusieurs carrières : courtier d’assurance et homme d’affaires, enseignant, auteur d’analyses techniques et d’œuvres historiques, impliqué dans l’univers associatif. Sa contribution à l’économie et à la culture au Québec sont considérables et sont enfin reconnues. Il obtient successivement un doctorat honorifique des universités York (1982), Laval (1983) et de Montréal (1984). La France lui décerne le titre de Chevalier de la Légion d’Honneur en 1984. Il est fait Grand officier, le grade le plus élevé, de l’Ordre national du Québec en 1991. Quel magnifique couronnement d’une vie bien remplie!

Paul-André Linteau, C.M., C.Q., M.S.R.C.
Professeur émérite au département d’histoire de l’Université du Québec à Montréal

L’auteur remercie monsieur Robert Parizeau pour son aide dans la rédaction de cette notice.